Mon stage

Publié le par myriam

 

Je ne vous ai pas encore parlé de mon stage... peut-être parce qu'il n'y a pas grand chose à en dire. Je suis donc au service linguistique, et j'aide à la diffusion et l'amélioration de l'enseignement du français en Chine. Les premiers temps, j'ai fait beaucoup de copier-coller (non, ceci n'est pas une métaphore, n'y cherchez pas de sens caché. J'ai littéralement passé des journées à faire des copier-coller). Maintenant, ça commence à devenir intéressant, je participe à des projets, je commence à donner mon avis. Mais j'avoue que la vie de bureau (ou devrais-je dire surtout les horaires de bureau) siéent peu à la travailleuse éprise d'indépendance (ou devrais-je dire à la paresseuse) que je suis.


Mais un point très positif dans tout ça : je vais au travail en vélo tous les jours, je traverse donc la ville d'un bout à l'autre. Ce qui fait que je commence à connaître Pékin, et je commence à comprendre la façon Pékinoise de faire du vélo. Au début, j'étais surprise de voir que les vélos avançaient très lentement Tout le monde pédale en mode tortue nonchalante, et je doublais les vélos comme une dératée, manquant régulièrement de renverser des mamies. Parce qu'il faut dire qu'il y a des routes spéciales vélos, mais les gens n'hésitent pas à les prendre à contre sens, y compris la nuit – et il n'y a pas de droite ou de gauche qui tiennent, ça se croise de partout. Je précise que les vélos n'ont pas de lumières, et que les rues sont très peu éclairées, voire pas du tout quand on s'éloigne du centre. J'ai donc plusieurs fois dû donner des grands coups de guidons face des tortues sorties de la pénombre comme des ninjas – et ça fait peur. Après quelques jours de frayeurs et de courbatures, j'ai commencé à ralentir. Et là, tout a commencé à être plus facile ; et au final on ne va pas vraiment moins vite. En fait, j'ai compris quelque chose. Ici, on ne fait pas dans le coup de guidon. Le trafic est lent, mais fluide, les gens se croisent sans accrocs (ou presque...), parce qu'ils vont tout droit, ils changent rarement de trajectoire : moi, quand je me retrouvais face à quelqu'un, je me demandais de quel côté il allait donner son coup de guidon, pour savoir de quel côté je devais donner le mien. Mais il suffit d'évaluer la trajectoire de celui d'en face (de toute façon il va tout droit), et de passer à côté. C'est celui qui a l'air le plus sûr de sa trajectoire qui mène la danse : si on montre un signe d'hésitation, l'autre va tout droit et nous laisse décider de quel côté on le croise. Magique.

 

Un autre point positif : le quartier de l'ambassade est plein de restaurants, et depuis que je suis arrivée, je n'ai pas mangé deux fois dans le même – et j'y ai droit tous les jours. Miam, miam.

Un repas de midi typique : 10 personnes, 14 plats et du riz et thé à foison. La plaque centrale tourne, et on se sert au passage.

Publié dans Ma vie - mon oeuvre

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E
<br /> bon alors... on attend la suite des aventures?!!<br /> <br /> <br />
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